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Par Vincent Randy

Le métier d’analyste d’affaires requiert des compétences pointues et une solide expérience professionnelle. Un(e) analyste d’affaires aguerri(e) maîtrise les trois domaines suivants: connaissances sectorielles, savoir-faire (méthodologies) et savoir-être.

Depuis la moitié des années 2000, les analystes d’affaires peuvent passer des certifications apportant la reconnaissance officielle des expériences acquises et de leur capacité à mettre en œuvre des démarches éprouvées. Dans un environnement concurrentiel où l’analyse d’affaires contribue de manière significative à la réussite des projets, la certification en analyse d’affaires représente un atout indéniable suscitant de plus en plus d’intérêts, tant du côté employeur que du côté employé.

Comment bien se préparer à une certification et maximiser ses chances de succès ? Vincent Randy, directeur et analyste d’affaires chez Larochelle Groupe Conseil, détenteur de la certification Certified Business Analysis Professional (CBAP) de l’International Institute of Business Analysis (IIBA) et membre du conseil d’administration de l’IIBA Montréal, nous livre les secrets d’une préparation efficace.

Vincent, pourquoi as-tu voulu passer la certification CBAP ?

Vincent : En particulier en tant que consultant, se maintenir à niveau et progresser dans sa profession est un aspect très important. Les clients attendent une expertise, une capacité à produire de la valeur ajoutée rapidement. Une certification professionnelle telle que celle de l’IIBA est une excellente manière de répondre à ces besoins. Je savais par ailleurs que la certification CBAP a un « ticket d’entrée » élevé, à savoir le temps de préparation nécessaire pour réussir l’examen. C’est justement ce côté défi qui m’a attiré – moi qui aime me différencier des autres. Je savais que l’apprentissage en vue de l’examen allait me faire travailler des techniques d’analyse d’affaires que je n’avais peu ou pas pratiquées.

Concrètement, comment est-ce que le processus s’est déroulé ?

Vincent : La certification se déroule en deux étapes : se qualifier pour l’examen, puis se préparer et passer l’examen. En fonction de son niveau d’expérience professionnelle, l’IIBA propose différents niveaux de certification :

La première étape consiste à remplir un dossier en ligne pour démontrer que tous les critères de qualification sont remplis (nombre d’heures d’expérience professionnelle dans les domaines de connaissance du BABOK – le livre de référence de l’IIBA, nombres d’heures de formation professionnelle, références professionnelles, engagement à respecter le code de conduite de la profession). Cette étape nécessite de revenir sur les 10 dernières années pour inventorier toutes les expériences professionnelles en lien avec les domaines de connaissance du BABOK. Certains outils très pratiques tels que ceux de Watermark Learning permettent de bien structurer cette étape.

Une fois le dossier en ligne rempli et les frais d’administration payés (125$ USD), il faut attendre de recevoir la confirmation de l’acceptation du dossier. Dans certains cas, l’IIBA peut vérifier certaines informations. On peut ensuite s’inscrire à l’examen dans un centre de test spécialisé (frais de 325 $ USD).

La deuxième partie, la plus conséquente en termes de temps et d’effort, consiste à se préparer pour l’examen.

Justement, quelles sont les meilleures manières de se préparer ?

Vincent : Je pense que chacun doit trouver la formule qui fonctionne le mieux pour lui/elle. Les possibilités de préparation ne manquent pas : suivre un cours accéléré (en ligne ou en salle), se joindre à un groupe d’étude, se préparer seul. L’internet regorge de sites spécialisés, webinaires, guides de préparation, questionnaires en ligne, etc. Certains auront besoin de l’effet d’entraînement d’un groupe, d’autres voudront maximiser leur temps et suivre un cours, d’autres encore se diront qu’ils y arriveront bien seuls.

Et alors, comment as-tu procédé ?

Vincent : J’ai fini par opter pour l’auto-préparation qui m’a permis d’utiliser les outils fonctionnant le mieux pour moi. J’ai appris que le cerveau a besoin de variété dans l’apprentissage de connaissances – un des meilleurs moyens consiste donc à varier les médias d’apprentissage. J’ai donc utilisé les outils suivants : lecture et résumé du BABOK (notes manuscrites que j’ai relues de nombreuses fois), lecture de Mindmap résumant le BABOK, écoute en boucle d’un CD de préparation à l’examen (dans le train), questionnaires en ligne (ceux de Watermark Learning sont particulièrement bien faits), techniques de mémorisation des mentalistes telles que le palais de mémoire – bref, j’ai vraiment cherché le plus de manières possibles d’apprendre.

As-tu rencontré des difficultés et comment les as-tu surmontées?

Vincent : Au bout d’un moment, j’avais l’impression de tourner en boucle à force de revoir le même contenu une énième fois. J’avais de la difficulté à évaluer à quel point j’étais proche ou loin du but. J’avais lu que la grande majorité de ceux qui réussissent l’examen a consacré un nombre important d’heures, comme le montre le graphique de Watermark Learning ci-dessous.

Je voulais donc mettre le paquet pour être sûr de réussir du premier coup. Les questionnaires en ligne m’ont permis de valider mon degré de maîtrise des différents domaines de connaissance.

Comment as-tu trouvé l’examen ?

Vincent : J’ai trouvé l’examen assez complexe, surtout dans la mesure où l’examen est rédigé en anglais. Souvent, la question posée décrit une situation dans laquelle un seul mot peut signifier un sens bien particulier éliminant de facto, une ou plusieurs réponses. Si l’on ne prête pas attention à toute la question et à chaque réponse possible, on peut répondre de manière incorrecte. Cela étant dit, j’ai trouvé que ma préparation était parfaitement adéquate.

Quels sont les principaux conseils que tu donnerais à quelqu’un qui veut passer la certification ?

Vincent : Je dirais qu’il faut d’abord se poser la question « Pourquoi est-ce important pour moi »? La préparation requiert de la rigueur et de l’engagement et le sens qu’on y met permet de s’accrocher pour aller au bout. Des ressources très utiles existent sur internet, gratuites ou payantes. Il est très important de bien maîtriser le BABOK (les questions portent sur la connaissance du BABOK). Enfin, discuter avec des personnes ayant réussi la certification, permet de se faire une bonne idée de ce qui nous attend. Et enfin, célébrer le succès comme il se doit !

Nous espérons que le témoignage de Vincent vous sera sera utile dans la préparation de votre examens, et si des interrogations subsistent, n’hésitez pas à poser vos questions en commentaire, Vincent se fera un plaisir d’y répondre !

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